Livres en folie 2023: Gary Victor prend position
La tension est énorme quant à la décision des organisateurs de Livres en folie d’avoir Prosper Avril comme invité d’honneur pour l’édition 2023. Quoique certaines personnalités et institutions ont manifesté leur aversion pour ce choix, les tenants de l’activité n’en démordent pas. Gary Victor, l’un des auteurs les plus prolifiques du terroir place son mot sur la question.
L’auteur commence par parler de sabotage de l’activité. Il dénonce cette démarche de la UNIBANK et de Le Nouvelliste, les 2 chevilles ouvrières de l’événement. “Il y a eu un manque de respect manifeste envers Livres en Folie de la part des fondateurs même de l’activité à savoir La Unibank et le Nouvelliste. Comme si ces deux institutions cherchaient un pretexte pour saborder leur propre création”.
Le problème selon Gary, n’est pas que M. Avril prenne part à Livres en folie, mais qu’il y soit invité d’honneur. “N’importe qui peut participer à Livres en Folie, mais être invité d’honneur devrait être un vrai hommage rendu à une personnalité du secteur ayant oeuvré positivement pour la communauté” écrit-il dans une publication sur FB.
Plus loin, l’auteur de “A l’angle des rues parallèles” pointe directement du doigt la Unibank: “La Unibank est le principal responsable de ce choix, car elle aurait pu le bloquer si elle n’avait pas été partie prenante de la décision. C’est le principal acteur de l’activité. Mais on ne pointera pas du doigt cette importante institution qui a pourtant quelques bonnes épines au pied. On ne peut rien tirer d’Avril, mais de la Unibank plein de choses. Il faut avoir du savoir faire dans l’agitation” épilogue-t-il.
Gary craint qu’on ne veuille en finir avec Livres en folie comme on l’a si bien fait avec la Foire Internationale du livre d’Haiti, (FILHA). “Si on developpait la même énergie à construire qu’à detruire, on ne serait pas dans la boue qu’on est aujourd’hui. On dit toujours non, mais on ne construit rien. On avait tout fait pour détruire par exemple la Foire Internationale du livre d’Haiti, FILHA, que la Direction Nationale du Livre sous la houlette de Frantz Carly avait intelligemment instituée”.
Toujours selon l’auteur, on demande à des auteurs de ne pas rencontrer leur public à cause d’un homme sans pouvoir qui n’ayant plus rien à prodiguer comme faveurs devient une proie facile.
Enfin, Gary énonce le fait qu’il n’y aura rien d’autre comme alternative si Livres en Folie parvient à disparaître. “Personne ne proposera au Livre en Haiti d’autres activités. On est toujours dans la destruction et dans la folie. Comme quoi ”l’intelligent” Avril peut se frotter les mains de joie et se dire : ‘”Même ce qui reste de moi peut continuer à détruire.'”
Darline Honoré
