Haïti : l’ONU tarde à déployer une force de sécurité, les négociations sont bloquées

Haïti : l’ONU tarde à déployer une force de sécurité, les négociations sont bloquées

À la 78e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, au siège de l’Organisation, à New York, à laquelle participe Ariel Henry, Guterres, Biden et Lula se sont exprimés sur Haïti

Ce mardi 19 septembre 2023, Le président américain Joe Biden a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter rapidement une résolution autorisant le déploiement d’une force multinationale en Haïti pour lutter contre les gangs armés qui contrôlent une grande partie de la capitale, Port-au-Prince.

“Le peuple haïtien ne peut pas attendre beaucoup plus longtemps”, a-t-il déclaré lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

L’administration Biden soutient la création d’une force multinationale depuis près d’un an, à la demande du gouvernement haïtien et du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Mais les États-Unis ont eu du mal pendant des mois à trouver un pays disposé à diriger la force de coalition, et n’ont pas encore obtenu le soutien de la proposition de la Chine et de la Russie, deux membres du Conseil de sécurité disposant d’un droit de veto.

Le Kenya a déclaré ces dernières semaines qu’il envisageait de diriger la force, qui a depuis été rebaptisée “mission de soutien à la sécurité”. Mais la nature précise de la force et les autres pays qui y participeraient restent flous.

“Sur Haïti, les communautés des Caraïbes ont facilité un dialogue au sein de la société haïtienne”, a déclaré Biden. “Je remercie le président Ruto du Kenya – je le remercie pour sa volonté de servir comme nation leader d’une mission de soutien à la sécurité soutenue par l’ONU.”

“J’appelle le Conseil de sécurité à autoriser cette mission maintenant. Le peuple haïtien ne peut pas attendre beaucoup plus longtemps”, a-t-il ajouté.

Alors que les responsables américains espéraient un vote du Conseil de sécurité sur la résolution avant l’Assemblée générale, Pékin a mis les négociations en suspens jusqu’après le sommet. Guterres a également abordé la question mardi, notant qu’Haïti est “aujourd’hui submergée par la violence des gangs” et “attend toujours le soutien international”.

Dans son discours très attendu, Lula cite la crise en Haïti dans une liste incluant d’autres pays du Moyen-orient et de l’Afrique. Il déclara: “Aucune solution ne sera pérenne si elle n’est pas fondée sur le dialogue. Nous devons oeuvrer pour des négociations”

Le déploiement d’une force de sécurité multinationale est nécessaire pour rétablir la sécurité et créer les conditions d’un retour à la normale. Mais la Chine et la Russie ont des intérêts géopolitiques divergents en Haïti, ce qui rend difficile d’obtenir un consensus au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Il est essentiel que les États membres du Conseil de sécurité mettent de côté leurs différends et agissent dans l’intérêt du peuple haïtien.

Le temps presse. Les Haïtiens ne peuvent pas attendre plus longtemps.

Rodney Zulmé

Publishing Team

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