Violations des Droits des Journalistes; Un bilan accablant de l’Armée Israélienne
Dans une enquête révélatrice, Reporters sans frontières (RSF) révèle les actes intentionnels de l’armée israélienne à l’encontre des journalistes opérant en Palestine, mettant ainsi en lumière des violations flagrantes des droits internationaux de la presse.
Le 13 octobre 2023, l’armée israélienne a délibérément visé des journalistes dans le sud du Liban, aboutissant au décès du journaliste de Reuters, Issam Abdullah, et blessant six autres professionnels des médias. Cette tragédie soulève des questions cruciales quant au respect des droits fondamentaux des journalistes qui risquent leur vie pour informer le monde.
Mais ces actes remontent à loin. Les plus récents et les marquants de ces quatre dernières, contredisent les affirmations de la diplomatie israélienne qui se targue d’avoir l’armée la plus morale du monde.
Le 15 novembre 2019, un soldat israélien a tiré une balle en caoutchouc et en acier sur le photographe Moath Amarneh, de l’agence, le privant de la vue d’un œil. Il couvrait des manifestations contre la confiscation de terres en Cisjordanie occupée.
Le 15 avril 2021, Al Jazeera Arabic journalist Givara Budeiri a été violemment agressée et détenue pendant des heures par la police israélienne alors qu’elle couvrait des manifestations palestiniennes à Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est. Leur équipe a également vu leur caméra détruite.
Le 10 mai 2021, Abu Rumeila, journaliste à l’Andalou Agency, affirme avoir été frappé par la police israélienne alors qu’il filmait des Palestiniens blessés lors de manifestations à Al-Aqsa.
Le 15 avril 2022, un officier de police israélien a frappé la journaliste Alaa Sous avec une matraque, lui brisant le bras, lors de l’invasion de l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem pendant le mois de Ramadan.
Toujours le 15 avril, Rami Khatib, tenant sa caméra et son trépied, a été violemment battu par la police israélienne à Al-Aqsa, entraînant une fracture de son bras.
Le 22 avril 2022, des journalistes palestiniens, s’identifiant en tant que tels en arabe, hébreu et anglais, ont été pris pour cible par la Yasam Special Unit à Al-Aqsa. La police israélienne a tiré des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes directement sur le groupe, blessant au moins deux personnes.
Ces exemples poignants soulignent une série de violations graves des droits des journalistes en Palestine par les forces israéliennes. L’attaque du centre médiatique international abritant les bureaux d’Al Jazeera et de l’Associated Press en mai 2021, ainsi que l’incident où un officier de police s’apprêtait à lancer une grenade assourdissante vers des journalistes et des secouristes à Al-Aqsa, mettent en lumière la vulnérabilité de ceux qui travaillent pour informer le monde de la réalité sur le terrain.
Ces actes répréhensibles ne peuvent être ignorés. Ils représentent une menace directe pour la liberté de la presse et les droits fondamentaux des journalistes qui risquent leur vie pour documenter la vérité sur le terrain. Il est impératif que la communauté internationale fasse entendre sa voix et exige que ces abus cessent immédiatement.
Rodney Zulmé
