Le Hamas lance une offensive sans précédente sur le sol israélien
Dans la matinée de samedi 7 octobre, plus de 5000 roquettes ont été tirées vers le centre et le sud d’Israël depuis la bande de Gaza par le Hamas. Une incursion de Hamas est en cours dans le territoire de l’État d’Israël. L’état de guerre a été déclaré par le ministre de la Défense
La région connaît actuellement une escalade de violence sans précédent entre Israël et le Hamas, le groupe militant palestinien basé dans la bande de Gaza. Les récents affrontements ont déjà fait un lourd bilan humain, avec au moins 100 Israéliens tués dans les attaques surprises du Hamas, selon les informations de la chaîne israélienne N12. Ces affrontements se sont déroulés dans 21 endroits différents en Israël, reflétant la gravité de la situation.
Le Hamas a également revendiqué la prise de nombreux otages, une situation qui pourrait avoir un impact déterminant sur l’évolution du conflit selon un responsable militaire israélien. Avec peut-être une centaine d’otages entre leurs mains, le Hamas détient une carte redoutable, dont l’exploitation pourrait entraîner des moments difficiles pour les parties impliquées.
Certains observateurs n’hésitent pas à comparer cette tragédie à ce que les États-Unis ont vécu lors des attentats du 11 septembre 2001. En effet, en près de 35 ans de suivi du conflit, on ne se souvient pas d’une telle flambée de violence, avec des dizaines de morts, des infiltrations armées et un nombre important d’otages. Les images qui parviennent témoignent de la gravité de la situation.
Alors que les débats sur un éventuel cessez-le-feu se multiplient, il est crucial de souligner que tout appel en ce sens doit impérativement s’accompagner d’un engagement en faveur des droits des Palestiniens, de la fin du régime d’apartheid israélien, ainsi que de la recherche de la justice et de la sécurité pour tous les acteurs impliqués.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a pour sa part informé que cette attaque sur le sol israélien est une déclaration de guerre pure et simple et qu’ Israël ripostera. Donc nous nous acheminons vers une guerre dans la bande de Gaza, alors que la dernière fois qu’une opération militaire terrestre a eu lieu en 2014 durant l’opération “Bordure Protectrice”.
Sur la scène internationale, les réactions sont diverses. L’Algérie, l’Iran, l’Irak, la Syrie, le Yémen, le Qatar et le Koweït ont exprimé leur soutien au Hamas. En revanche, le Japon, l’Inde et le Kenya, aux côtés des États-Unis et de l’Union européenne, ont fermement condamné les violences. Le Mexique et une partie des pays du BRICS+ appellent à la désescalade, tandis que la Chine demeure pour l’instant en retrait.
Comme le soulignait Albert Camus, “Quand une guerre éclate, les gens disent : ‘Ça ne durera pas, c’est trop bête.’ Et sans doute une guerre est certainement trop bête, mais cela ne l’empêche pas de durer. La bêtise insiste toujours, on s’en apercevrait si l’on pensait pas toujours à soi.”
Le monde entier garde un œil attentif sur ces événements, espérant que des pas significatifs vers la résolution de ce conflit puissent être entrepris rapidement.
Rodney Zulmé
