14 ans après le séisme dévastateur : la reconstruction tarde et les défis persistent”
14 ans après le séisme dévastateur en Haïti du 12 Janvier, la lenteur de la reconstruction, les détournements de fonds, et la prolifération des constructions anarchiques persistent, accentués par des défis sociaux, économiques, et une insécurité persistante.
Les cicatrices de cette tragédie sont profondes, avec un bilan dévastateur de plus de 250 000 morts, des milliers de blessés tant physiquement que psychologiquement, et 1,2 million de déplacés.
Cependant, malgré les années qui ont passé, la reconstruction d’Haïti semble piétiner, laissant de nombreux édifices symboliques en chantier ou simplement délogés vers d’autres espaces. Parmi les exemples frappants, l’hôpital de l’UEH reste en construction, les premières pierres posées à Canaan, et les projets de logement social à Fort National et Cité Militaire sont toujours au stade d’étude.
Un constat alarmant persiste également autour de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH), qui aurait détourné près de 1,2 milliard de dollars destinés à l’aide humanitaire. La Croix-Rouge a collecté 500 millions de dollars pour les secours suite au tremblement de terre en Haïti en 2010, a dépensé 25 % en frais administratifs internes, a construit environ 6 maisons pour les Haïtiens et refuse de dire ce qu’elle a fait avec le reste de l’argent. Et Michelle Obama a contribué à diriger leur campagne de collecte de fonds. Ces détournements soulèvent des questions sur la transparence et l’efficacité des efforts de reconstruction.
En dépit des espoirs de reconstruction, les constructions anarchiques continuent de proliférer en Haïti, exacerbant une situation déjà précaire. Plusieurs facteurs, dont l’insécurité persistante, contribuent à cette réalité désolante. L’instabilité et la menace constante entravent les initiatives de reconstruction, rendant difficile la mise en œuvre de projets à grande échelle.
Au-delà des problèmes structurels, les conséquences du séisme se font toujours sentir dans la société haïtienne. Les défis économiques et sociaux persistent, affectant la vie quotidienne des citoyens qui luttent pour reconstruire leur vie.
La commémoration du séisme de 2010 devrait servir de rappel poignant de l’urgence de relever ces défis persistants et de travailler ensemble pour un avenir plus stable et prospère pour Haïti et son peuple courageux.
Rodney Zulmé
