Violences à Mariani: près de 2487 déplacés selon l’OIM
Depuis l’irruption d’un groupe armé à Mariani, la commune de Gressier est plongée dans un chaos incontrôlable.Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) près de 2487 individus ont fui leur foyer.
Une semaine après le début des hostilités à Mariani, l’OIM fournit ses premières statistiques. Les chiffres sont effarants : 507 ménages déplacés, soit 2 487 individus, fuyant les violences perpétrées par des gangs armés depuis le 1er novembre 2023. La majorité d’entre eux se sont réfugiés dans la commune de Gressier, spécifiquement dans la 1re section Morne à Bateau, selon Ces violences ont également entraîné des pertes en vies humaines, bien que l’OIM n’ait pas fourni de chiffres précis.
Cette situation est insoutenable et inacceptable. La route nationale #2, autrefois emblème de la circulation et du commerce, est désormais devenue un territoire abandonné, où la présence sporadique de la police ne suffit plus à garantir la sécurité des citoyens.
Ce qui est encore plus alarmant, c’est que ce schéma se répète de plus en plus fréquemment. Carrefour-Feuille, Solino… les quartiers tombent les uns après les autres dans l’engrenage de la violence et de l’insécurité, sous le regard impuissant d’un CSPN léthargique. Au lieu de prendre des mesures efficaces pour protéger la population, le gouvernement préfère s’autocongratuler et négocier avec des chefs de gang qu’ils ont eux-mêmes financés par le passé.
Il est devenu évident que les autorités actuelles ne sont pas à la hauteur de la tâche. Le triste constat est que dans un mois, le même scénario se reproduira dans un autre quartier de la ville, laissant les citoyens livrés à eux-mêmes et vivant dans une peur constante pour leur sécurité et celle de leur famille. Il est grand temps de demander des comptes et d’exiger des mesures concrètes pour mettre fin à ce cycle infernal.
Rodney Zulmé