Une trêve de 4 jours entre Israël et le Hamas
L’Etat Hébreu et le Hamas ont conclu un accord prévoyant la libération de 50 otages détenus par le mouvement islamiste dans la bande de Gaza en échange d’une trêve de quatre jours, de la libération de détenus palestiniens et de l’entrée d’aides humanitaires dans l’enclave.
Un accord a été trouvé ce mercredi 22 Novembre entre le gouvernement israélien et le Hamas. Après plus d’un mois de bombardement intensif et de salves de roquettes, les deux belligérants s’accordent sur une trêve de quatre jours qui permettra l’échange entre les prisonniers détenus dans les prisons israéliennes et les otages captifs depuis le 7 Octobre.
Selon l’État Hébreu, le Hamas aurait capturé 200 otages, un nombre difficile à confirmer au vu des récentes campagnes de désinformation juive. Selon le Club des prisonniers palestiniens, quelque 7 000 Palestiniens sont détenus par Israël.
Les négociations, qui ont eu lieu sous l’hospice du Qatar, ont bénéficié du soutien de l’Égypte et des États-Unis. Le Qatar, qui héberge les dirigeants du Hamas, a été un interlocuteur essentiel dans les négociations, agissant en tant qu’intermédiaire neutre malgré les désaccords profonds et historiques entre les parties.
Le ministère de la Justice israélien a rendu public une liste de 300 noms de détenus palestiniens pouvant être libérés dans le cadre de cet accord. Cependant, le Hamas a déclaré que seuls 150 Palestiniens seront libérés dans un premier temps. L’accord prévoit également une réévaluation quotidienne de la situation sur le terrain, et tout acte provocateur du Hamas pourrait remettre en question la libération des otages israéliens.
Un point de tension persistant dans la région est l’enlèvement de Hadar Goldin lors d’une trêve similaire par le passé. Les responsables politiques et de sécurité israéliens se montrent toutefois favorables à cet accord, impliquant les forces de sécurité, Tsahal, le Mossad et le Shabak. Malgré la trêve de quatre jours, Israël a averti que cela ne signifie pas la fin des hostilités dans la bande de Gaza. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a exprimé le désir de reprendre les opérations à “pleine force” après la trêve, dans le but de “défaire” le Hamas et de créer les conditions nécessaires pour d’autres libérations.
Cette trêve permet de signaler l’abandon de la rhétorique précédente selon laquelle Israël ne négocie pas avec des groupes qualifiés de terroristes. Cette évolution souligne la complexité des relations diplomatiques au Moyen-Orient et la nécessité d’une approche pragmatique pour parvenir à des accords de paix durables.
Rodney Zulmé
