Stéphanie Louis Garçon, une zombie retrouvée au Cap-Haïtien
Au Cap-Haïtien, un cas de zombification a récemment défrayé la chronique. La concernée serait Stéphanie Louis Garçon, âgée de 36 ans
Selon les informations partagées par Jean Renel Senatus sur ses pages officielles, Stéphanie Louis Garçon décéda le 2 août 2023, a été inhumée le 12 août 2023. Elle aurait été reçue à la morgue rue 13 M Kay Man Pentad, où les responsables étaient en charge de ses funérailles.
Vêtue d’une robe rose, la zombie aurait été conduite au commissariat principal du Nord, selon les dires de Jean Renel Senatus. Les parents de la défunte chercheraient maintenant un prêtre catholique pour les prières d’usage.
L’ex commissaire du gouvernement indique que le mari de la défunte, Berthony Pierre Louis, l’a reconnue comme son ex-femme et a déclaré : “Men marim chita kotem nan”. Berthony détiendrait l’acte de décès de son ex-femme, désormais une zombie en liberté.
Ce cas remet en lumière la question de la zombification, déjà évoquée au Sénat de la République en 2017 par l’ex-Sénateur Jean Renel Sénatus, connu sous le surnom de Zokiki. À l’époque, lors de l’examen du projet de code pénal soumis par l’administration du président assassiné Jovenel Moïse, des débats animés avaient eu lieu concernant la pénalisation de la zombification.
Finalement, la thématique de la zombification a été intégrée dans le nouveau code pénal. L’Article 281 précise que l’administration de substances provoquant un état léthargique ou une altération durable des facultés mentales est passible de quinze à vingt ans de réclusion criminelle. En cas de décès déclaré à un officier de l’état civil et d’identification après inhumation, les peines peuvent aller jusqu’à vingt à trente ans de réclusion criminelle.
Cette affaire met en évidence la coexistence complexe entre les pratiques traditionnelles et le cadre légal moderne en Haïti.
Rodney Zulmé