Scandale Révélé: Delphine Gardère Attaque Ayibopost en Justice
La Présidente de la société Barbancourt, Delphine Gardère, demande à la justice de contraindre Ayibopost à révéler ses sources.
Depuis le mois de Juin, Twitter est le théâtre d’un duel épique entre Ayibopost, un média en ligne indépendant, et Delphine Gardère, figure influente à la tête de Barbancourt. Au cœur de ce litige, une enquête sérieuse menée par Ayibopost a mis en lumière des allégations de corruption, mettant ainsi en lumière les arcanes de la classe bourgeoise haïtienne. L’enquête, fouillée et documentée, a jeté une lumière crue sur des pratiques troubles au sein de la Chambre Franco-Haïtienne de Commerce et d’Industrie, dont Delphine Gardère est la nouvelle cheffe. Elle décrit les pratiques frauduleux et les pressions mises par Mme Gardère pour arriver au sommet de cette chambre. Cet article a aussi éclaboussé Carel Pedre. Cette dernière a répliqué en lançant une action en justice contre le média, alléguant des atteintes à sa réputation et à sa probité.
Au cœur du conflit se trouve la question de la liberté de la presse et des limites qu’elle peut rencontrer dans un pays démocratique. Delphine Gardère a exigé du journaliste Widlore Mérancourt le droit d’approuver l’article et de révéler ses sources, une demande que le média en ligne a déclinée.
Après plusieurs posts énigmatiques sur une campagne contre elle et sa famille, Delphine Gardère a souligné ce dimanche son respect pour la liberté de la presse tout en rappelant que cette liberté est encadrée par la loi afin d’éviter tout abus. Elle s’appuie sur l’article 19 du décret du 31 juillet 1986 sur la presse pour exiger des preuves à l’appui des allégations de l’enquête. Ce litige soulève des questions cruciales sur la responsabilité et le devoir des médias envers la vérité et l’intérêt public. Il met en lumière la tension entre le rôle essentiel de la presse en tant que chien de garde de la démocratie et les impératifs légaux qui encadrent cette liberté.
Il faut noter qu’aucune réfutation des informations de l’enquête n’a été présentée par la Présidente de la société Barbancourt, Delphine Gardère, et son équipe légale, ni avant ni après la publication.
L’issue de ce duel, qui se joue sur les terrains virtuels et judiciaires, suscite l’attention d’une frange de la nation haïtienne. Les tribunaux auront le dernier mot, tranchant entre les droits à l’information et la protection de la réputation. En jeu se trouve non seulement le sort des protagonistes, mais aussi l’intégrité du journalisme indépendant en Haïti.
Rodney Zulmé