Protestation Massive à Buenos Aires Contre le Méga-Décret du Président Milei

Protestation Massive à Buenos Aires Contre le Méga-Décret du Président Milei

Une marée humaine, constituée de la Confédération Générale du Travail (CGT), de plusieurs syndicats et mouvements sociaux, converge vers le palais de justice national à Tribunales, au centre-ville de Buenos Aires, pour manifester contre le méga-décret annoncé par le président Javier Milei la semaine dernière.

Cette marche, débutée le mercredi 27, à 11 heures du matin, fait suite au dépôt par la CGT d’un recours en protection contre le décret mardi, demandant qu’il soit déclaré inconstitutionnel et annulé. Elle se déroule malgré les efforts de l’administration Milei pour dissuader les rassemblements et les barrages routiers via un strict “protocole anti-protestation”.

Les deux factions de la Centrale des Travailleurs Argentins (CTA), appelées “CTA des Travailleurs” et “CTA Autonome”, marchent également aux côtés de la CGT. Le Syndicat des Travailleurs de l’Économie Populaire (UTEP), Unidad Piquetera, des partis de gauche, des organisations sociales, et d’autres syndicats, tels que les syndicats des travailleurs de la santé de Buenos Aires, sont également venus en soutien.

Il y a une semaine, Milei a émis un décret présidentiel de “nécessité et d’urgence” comprenant 366 articles, connu sous le nom de DNU en espagnol, qui annule ou modifie plusieurs lois et renverse des politiques protégeant les consommateurs et les travailleurs, dérégulant effectivement l’économie argentine. Cependant, le juge Juan Ignacio Ramonet a rejeté l’injonction de la CGT mercredi à midi, car le décret n’est pas encore entré en vigueur. En vertu de la loi, huit jours doivent s’écouler après sa publication au Bulletin Officiel pour qu’il soit appliqué, ce qui serait vendredi.

Mardi, la ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, a approuvé la demande de la CGT d’organiser un événement à la Plaza Lavalle, en face du palais de justice. Bien que ces demandes soient régulièrement déposées avant de grandes manifestations, Bullrich a écrit sur X que c’était “une étape dans la manière dont [les Argentins] organisent des manifestations dans les lieux publics”, impliquant que c’était le résultat de son nouveau protocole. Elle a plus tard supprimé le post.

D’autres poursuites et recours en protection (connus sous le nom d’amparo en espagnol) ont été déposés depuis la révélation du méga-décret. Ces actions judiciaires, combinées à la marche de mercredi et à d’autres manifestations en cours, visent à témoigner d’un rejet massif contre ce décret.

Malgré le rejet du recours de la CGT par le juge Ramonet, samedi dernier, un tribunal fédéral a accepté une plainte déposée jeudi par la CTA-A, l’Association des Travailleurs de l’État (ATE) et l’Observatoire du Droit de la Ville.

Au moment d’écrire cet article, les protestations se poursuivent à Buenos Aires.

Rodney Zulmé

Publishing Team

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