L’implosion du G-9 paralyse La Saline
Depuis hier, le centre-ville et les quartiers environnants de La Saline vivent des heures sombres
Le week-end s’approchait tranquillement lorsque vers 13h, les fracas des armes automatiques résonnèrent au Centre-ville plongeant les habitants de la région métropolitaine dans la crainte. Le bas de la capitale est le théâtre d’un sinistre épisode sous l’emprise des gangs, où les quartiers de Wharf Jérémie et La Saline s’affrontent violemment. Dans cette confrontation, de nombreux criminels ont trouvé la mort, sans compter les blessés des deux camps mais également des victimes collatérales.
Le décès tragique de Serge Junior Alectis, plus connu sous le nom de « Ti Junior Lasalin », abattu à Tokyo, à proximité du carrefour de l’aviation, a exacerbé les tensions dans la région. Et les tensions ne sont jamais redescendues, la coalition G-9, composée de divers groupes criminels, se dispute âprement les territoires laissés vacants. D’abord y’a eu l’affrontement direct entre Chalè (remplaçant de “Ti Junior”) vs Jimmy “BBQ” Cherizier, et depuis les lieutenants se rebellent.
Pourtant, au-delà des titres et des chiffres, il est crucial de se pencher sur les conséquences humaines de cette crise. Des élèves des écoles salésiennes situées sur le boulevard JJ-Dessaline se trouvent au moment de la rédaction de l’article pris au piège, incapables de rentrer chez eux. Les impacts sur leur santé mentale sont palpables et ne doivent pas être sous-estimés.
Le Lycée La Saline, récemment rénové grâce à l’appui du MENFP et de Reginald Boulos, est devenu le symbole d’une éducation entravée par les violences urbaines. Les élèves, enseignants et membres du personnel vivent dans un climat de peur et d’incertitude, ce qui ne peut qu’influencer négativement leur performance lors des examens officiels.
Nous interrogeons donc l’État sur la pérennité de ce conflit et demandons des actions concrètes pour ramener la paix dans ces quartiers, permettant ainsi la reprise des activités scolaires. Il est de notre devoir de protéger l’avenir de notre jeunesse, et cela commence par assurer leur sécurité et leur bien-être psychologique au sein de nos écoles.
Rodney Zulmé