Le Mexique et les États-Unis s’accordent pour lutter contre l’afflux de migrants
Le Mexique et les États-Unis ont conclu un accord pour lutter contre l’afflux de migrants à la frontière entre les deux pays.
Le programme humanitaire I-134A qui garantit l’entrée sur le territoire américain pour deux ans à des ressortissants de quatre pays n’a pas réduit les velléités de rejoindre illégalement les États-Unis à travers la frontière mexicaine. L’administration Biden est donc passé un nouvel accord avec celle d’Obrador.
Le Mexique a accepté de prendre une série de mesures, notamment :
- Déporter les migrants de ses villes frontalières vers leurs pays d’origine
- Mettre en œuvre des mesures pour empêcher les migrants d’utiliser le système ferroviaire pour atteindre la frontière
- Autoriser les agents de la patrouille frontalière américaine à expulser les migrants par le pont international de Ciudad Juárez, qui relie El Paso
Les États-Unis ont également annoncé qu’ils enverraient 800 nouveaux militaires à la frontière, en plus des 2 500 membres de la Garde nationale qui y sont déjà présents. Cet accord intervient alors que les États-Unis sont confrontés à un nombre record de migrants franchissant leur frontière sud. En août 2023, les agents de la patrouille frontalière américaine ont arrêté plus de 207 000 migrants, le chiffre le plus élevé depuis mars 2000.
Les experts disent que plusieurs facteurs sont à l’origine de cette augmentation, notamment la violence croissante dans certains pays d’Amérique centrale et du Mexique, les conditions économiques difficiles et la détérioration des conditions de vie due à la pandémie de coronavirus. Malheureusement, Haïti remplit toutes les cases pré-cités et c’est la raison pour laquelle, nos migrants affluent désormais en prenant un chemin plus court. Un vol direct vers le Nicaragua, puis le Mexique en car, jusqu’à la frontière avec le Texas.
En conclusion, l’accord entre le Mexique et les États-Unis est censé aider à réduire le nombre de migrants franchissant la frontière, mais il est peu probable qu’il résolve le problème de fond. Les experts disent que la seule solution durable est de s’attaquer aux causes profondes de la migration, comme la violence et la pauvreté en Amérique centrale.
Rodney Zulmé