L’Attaque impardonnable contre l’École des religieux salésiens: un triste symbole de l’échec de la Sécurité
Des individus armés ont pénétré, dans la nuit du 14 au 15 octobre 2023, l’espace des religieux salésiens et ont pillé l’établissement établi à La Saline depuis 1935
L’obscurité de la nuit a été le témoin muet d’une atrocité inqualifiable qui s’est produite hier à La Saline. L’école des religieux salésiens, havre d’éducation et de formation pour tant de jeunes esprits prometteurs, a été la cible d’une attaque brutale et d’un pillage impardonnable. Ces actes dévastateurs, qui ne sont pas nouveaux, sont non seulement une offense à l’éducation, mais aussi un affront à toute la société.
L’établissement des Pères Salésiens Don Bosco La Saline, en plus d’être un phare de l’éducation de qualité, est un pilier de la communauté locale. Il accueille des jeunes, certains à peine sortis de l’enfance, d’autres cherchant refuge et guidance. En son sein, se trouvent des religieux dévoués, dont certains comptent des décennies de service dans leur mission d’instruire et d’encadrer la jeunesse haïtienne.
La violence inouïe qui a sévi dans ces murs est une injure à l’éducation et un outrage à la dignité humaine. Les intrus, issus des rangs de conflits auxquels La Saline est malheureusement habituée, ont laissé derrière eux un paysage de désolation et de peur. Parmi eux se trouvaient des enfants, destinés à l’orphelinat, plongés dans une terreur qu’aucun enfant ne devrait jamais connaître.
Des hommes armés qui investissent le périmètre où sont logés les Soeurs Salésiennes de Don Bosco à la Saline n’est pas un événement inédit. En effet, le 19 décembre 2019, un cas similaire avait déjà eu lieu et l’émoi n’a pas duré.
Plus troublant encore est le silence assourdissant de l’État face à cette situation. Depuis vendredi, les autorités étaient informées de l’escalade de la violence dans la région, et pourtant aucune mesure n’a été prise pour prévenir cette tragédie. L’inaction de l’État est une trahison envers les citoyens qu’il a le devoir de protéger.
Hélas, les cris d’alarmes et d’indignation ne feront pas grand écho.
Rodney Zulmé