La Flambée de violence à Mariani s’intensifie
La localité de Mariani, sur la route nationale #2, est devenue le théâtre de violences inquiétantes, accentuées depuis qu’un véhicule blindé de la Police nationale d’Haïti (PNH) a ouvert le feu lors d’un passage en force le lundi 27 Novembre 2023. Les conséquences de cet affrontement ont été dévastatrices, marquant un tournant sombre dans la situation déjà tendue de la région.
Depuis le tragique incident impliquant le véhicule blindé de la PNH, la violence à Mariani a pris une ampleur alarmante. Et la population se retrouve encore une fois pris dans un étau et l’odeur des cadavres s’installe jusqu’à Makòm.
Les déplacements sont devenus dangereux, avec des témoignages de bus qui n’osent pas prendre la route, par crainte d’attaques. La vie quotidienne des habitants de Mariani est désormais rythmée par l’insécurité, transformant cette localité en un symbole des défis sécuritaires auxquels fait face le pays. Ce lundi, un minibus transportant des passagers a été la cible d’une attaque armée, laissant au moins six personnes blessées par balles. Ces victimes, actuellement prises en charge à l’hôpital Sainte-Croix de Léogâne, témoignent de la vulnérabilité croissante des civils face aux tensions croissantes.
Les autorités, confrontées à cette montée de violence, ont pris des mesures timides pour limiter les risques pour la population. La PNH procède par passages sporadiques d’unités spéciales mais ça ne suffit plus. Certaines sources affirment que les morts se comptent par dizaine et des corps jonchent le sol. Ce mercredi 29 Novembre 2023, la circulation a été bloquée entre Saint-Charles (Carrefour) et Mariani.
A noter que les bandits qui ont établi le poste de péage sur la route nationale, procèdent également à des contrôle d’identités. Les employés de l’administration publique sont ciblés. Le 23 Novembre dernier, à travers une note vocale, un employé de l’État a indiqué comment il a échappé de justesse à un contrôle. Alors qu’il essayait de rentrer chez lui a moto, il a été stoppé, heureusement il n’avait pas sa carte de fonctionnaire avec lui, il n’avait qu’une copie de sa carte d’identification nationale et des documents car il officie aussi comme professeur dans des écoles de la zone.
En résumé, Mariani est plongé dans une spirale de violence depuis l’incident impliquant le blindé de la PNH. Les événements récents soulignent l’urgence d’une action concertée pour préserver la vie et le bien-être des habitants de Mariani, pris au piège d’une situation de plus en plus complexe.
Rodney Zulmé