“Être Femme en Haïti”
André Dayana
En Haïti, c’est très difficile d’être femme. Dès notre plus jeune âge, on nous apprend à avoir honte de notre nature, de nos besoins et de nos désirs.
Je suis prédestinée à être une « Bouzen » si j’aime le maquillage, si je “crush” sur un garçon de mon âge, si j’ai des pulsions sexuelles, si j’ai des amis garçons ou si j’ai une préférence pour tel style vestimentaire ou de coiffure.
Et la seule institution qui est supposée nous défendre, nous aider à émanciper, nous construire face à ce regard obsolète de la femme est la plus corrompue de tous « le féminisme en Haïti ».
Ce dernier utilise nos blessures et notre désir d’épanouissement pour nous manipuler. Foutaises!
J’ai détesté mon éducation familiale et de très tôt je me suis portée vers le féminisme. Lorsque j’ai compris ce que ces gens (féministes) faisaient, j’ai haïs certaines de leur idéologie encore plus.
Maintenant, par la grâce de Dieu je me suis bien orientée. Je prie que notre pays évolue en ce sens, qu’une révolution non une réforme, se fasse au niveau de l’éducation féminine en Haïti. Parce qu’ une fois éduqué, tous ensemble on saura défendre nos droits.
