Escalade des tensions au Yémen : les frappes ciblées de la coalition occidentale ravivent les foyers de conflit
L’annonce des frappes ciblées au Yémen par le Royaume-Uni et les États-Unis, avec le soutien de pays tels que les Pays-Bas, le Canada, Bahreïn et l’Australie, soulève des préoccupations quant à une nouvelle escalade des tensions dans une région déjà sous pression.
L’origine de cette série d’événements remonte à l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre, déclenchant une réaction en chaîne avec les Houtis déclarant la guerre à Tel Aviv. Les navires marchands sont devenus des cibles, exacerbant les tensions dans une région déjà instable. La déclaration de guerre des Houtis à Israël le 31 octobre a intensifié le conflit, donnant lieu à des attaques de piraterie sur des navires marchands en mer Rouge.
Pour contrer cette menace, les États-Unis ont initié l’opération “Prosperity Sentinel”, déployant une flotte de guerre de coalition dans la région. Récemment, les forces britanniques et américaines ont lancé des frappes ciblées sur les positions des Houtis, justifiant leur action comme nécessaire, légale, proportionnée et juste, selon les propos du secrétaire aux Affaires étrangères britannique, David Cameron.
Les Houtis ont répondu en affirmant qu’ils ne cesseraient pas leurs attaques sur les navires marchands, laissant planer un potentiel risque de représailles et d’escalade de violences. Vendredi dernier, un million de Yéménites ont manifesté en soutien aux Houtis et au peuple palestinien, exprimant leur opposition à l’intervention occidentale. La classification récente des Houtis en tant qu'”Organisation Terroriste” par le président américain Joe Biden suscite également des interrogations, notamment en raison de l’annulation de cette classification en 2021 par le même président.
L’escalade des tensions au Yémen, marquée par les frappes occidentales sur les positions des Houtis, soulève des inquiétudes quant à une détérioration supplémentaire de la situation régionale. Les manifestations massives et la réaction internationale complexifient davantage ce conflit, laissant planer des incertitudes sur l’avenir du Yémen et des régions environnantes.
Rodney Zulmé
