Des ressortissants haïtiens bloqués à l’aéroport Las Américas, une femme haïtienne arrêtée pour trafic d’enfants

Depuis la fermeture des frontières, plusieurs ressortissants haïtiens éprouvent des difficultés pour voyager, particulièrement à l’aéroport international Las Americas

Les autorités de l’immigration dominicaines ont empêché sept ressortissants haïtiens de quitter le pays, samedi 24 septembre, alors qu’ils s’apprêtaient à se rendre en Espagne, en France puis au Brésil. Selon les informations fournies, les sept étrangers se trouvaient dans le pays et, de là, ils s’apprêtaient à embarquer sur un vol de la compagnie aérienne Iberia sans avoir de visa de transit pour faire une escale dans les pays susmentionnés.

“Ils n’ont pas satisfait aux exigences de voyage de l’immigration pour transiter vers ces destinations”, indique le rapport soumis par les autorités de la Direction générale de l’immigration de l’aéroport international Las Américas, en relation avec l’affaire.

Il indique également que pour transiter par l’un des aéroports des pays susmentionnés, les passagers devaient avoir le visa correspondant et qu’ils ne l’avaient pas. Ces derniers jours, après la fermeture de la frontière le 15 septembre et du trafic aérien et maritime entre les deux pays ordonnée par le président Luis Abinader, on a assisté à un exode considérable de ressortissants haïtiens quittant le territoire national.

Après que les ressortissants n’aient pas été autorisés à quitter le pays, ils ont quitté la zone de l’aéroport international Las Américas, en direction de la ville de Saint-Domingue sans plus de détails.

Une femme haïtienne arrêtée pour trafic d’enfants
Dans une autre affaire, une femme haïtienne a été arrêtée à l’aéroport international Las Américas, alors qu’elle envisageait de se rendre au Nicaragua avec un mineur de moins de quatre ans. âge avec un visa faux. La citoyenne haïtienne identifiée comme “Stephy Graph”, qui était en voyage au Nicaragua, a signalé que ses droits ont été “violés” par un membre de l’institution d’immigration, en service à l’AILA, pour laquelle sa plainte a été envoyée aujourd’hui par lettre officielle numéro DJ-1737-2023, de la Direction Juridique, au Ministère Public de Santo Domingo Este, pour ouvrir les enquêtes correspondantes.

Selon les médias haïtiens, la présumée s’appellerait Stephy Graph Cadichon et qu’elle se rendait au Nicaragua avec son fils. Elle dénonce avoir été détenue par l’immigration dominicaine,violée à l’aéroport “Las Américas”.Stephy a indiqué samedi que les agents avaient exigé 17 ,000 pesos pour qu’elle puisse quitter la République Dominicaine.

Une affaire à suivre car Stephy Graph a également été envoyée au ministère public pour enquêter sur le faux visa et les soupçons de trafic d’êtres humains, car il existe une différence de nom entre elle et la mineure.

Ces deux affaires illustrent les défis auxquels sont confrontés les Haïtiens qui cherchent à quitter leur pays. La fermeture de la frontière et du trafic aérien et maritime a rendu plus difficile pour les Haïtiens de trouver des moyens de quitter le pays légalement. Dans le même temps, les cas de trafic d’êtres humains et d’abus sexuels sont courants dans les pays d’Amérique centrale et des Caraïbes.

L’affaire de Stephy Graph est particulièrement troublante. La femme a déclaré avoir été violée par un membre des autorités dominicaines, ce qui est une violation grave des droits humains. Il est important que les autorités dominicaines mènent une enquête approfondie sur cette affaire et que les responsables soient tenus responsables de leurs actions.

Rodney Zulmé