Cinq élus  Démocrates demandent le retrait du Soutien de l’administration Biden à l’Intervention en Haïti

Cinq élus Démocrates demandent le retrait du Soutien de l’administration Biden à l’Intervention en Haïti

Un groupe influent de démocrates de la Chambre des représentants aux États-Unis a appelé, ce vendredi, l’administration Biden à reconsidérer son soutien à une intervention militaire internationale prévue en Haïti

À la tête de cette initiative, la représentante Ayanna Pressley (D-Mass.) a dirigé une lettre adressée au secrétaire d’État Antony Blinken, signée par six législateurs démocrates. Ils préconisent que l’administration recentre ses efforts sur la coupure des liens entre les gangs haïtiens et l’accès aux armes et munitions illicites.

Dans leur lettre, les démocrates affirment que “l’intervention armée étrangère en Haïti ne conduira pas à la transition nécessaire vers un gouvernement démocratique dirigé par les Haïtiens. Au contraire, elle risque de déstabiliser davantage le pays, mettant en danger davantage de personnes innocentes et renforçant le régime actuel illégitime.”

Leur proposition suggère un désengagement des États-Unis du soutien au Premier ministre par intérim, Ariel Henry, et encourage plutôt des négociations en vue d’une transition politique démocratique dirigée par les acteurs locaux.

La démarche de Pressley a reçu le soutien de représentants éminents tels que Yvette Clarke (N.Y.), Rashida Tlaib (Mich.), Barbara Lee (Calif.), Jan Schakowsky (Ill.) et Jim McGovern (Mass.).

La situation instable en Haïti a provoqué une émigration significative, avec 163 781 ressortissants haïtiens rencontrés sans autorisation préalable par les responsables américains de l’immigration au cours de l’exercice 2023, dont 76 130 à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. La diaspora haïtienne aux États-Unis et ses alliés ont à plusieurs reprises exhorté l’administration Biden à prendre ses distances vis-à-vis d’Ariel Henry, actuellement impliqué par les autorités haïtiennes dans l’assassinat de son prédécesseur, Jovenel Moïse. Les enquêtes sur cet incident stagnent en Haïti.

Outre les problèmes politiques, Haïti connaît une résurgence du choléra, une maladie autrefois absente dans le pays. Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, Haïti figure désormais parmi les cinq pays signalant des cas de la maladie.

Bien que l’idée d’une nouvelle mission de maintien de la paix ne soit pas unanimement populaire en Haïti, le président kényan William Ruto a volontairement offert ses forces de sécurité pour diriger la mission, à laquelle devraient également participer des troupes de Jamaïque, des Bahamas et d’Antigua-et-Barbuda. L’administration Biden a exprimé une attitude favorable envers la proposition kényane. Peu de temps avant la résolution de l’ONU autorisant l’intervention en octobre, le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a visité Nairobi pour signer un accord de défense et promettre 100 millions de dollars pour financer la mission.

Au final, le sort du peuple Haïtien se retrouve encore dans la balance des décisions internationales.

Rodney Zulmé

Publishing Team

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