Vers un recadrage de la démocratie en Haïti
La conférence de presse tenue à l’hôtel Kinam a marqué un tournant décisif dans la vie nationale. Sans agitation de rue ni revendication populaire, les acteurs politiques et sociaux réunis ont choisi la voie du dialogue et du consensus pour ouvrir une alternative à la crise.
Les onze comités de suivi issus de l’Assise du 27 juin 2025 organisé par là COREPAD/PEA ont signé, devant un juge de paix, un document historique proposant une sortie DE CRISE consensuelle. Cet acte démocratique se veut une réponse aux multiples urgences que traverse la nation :
• plus de 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, pendant que l’inflation dépasse les 45 % ;
• plus de 3 500 meurtres et près de 2 000 enlèvements ont été enregistrés de janvier à juillet 2025 ;
• le pays connaît une vague migratoire sans précédent avec plus de 200 000 départs en deux ans ;
• 70 % des jeunes sont privés d’emploi stable, dans une économie dominée à 80 % par l’informel ;
• Haïti demeure classée parmi les 10 pays les plus corrompus au monde.
Face à ce constat alarmant, les leaders Phelito Doran, Wuilson Joseph, Gilbert Hyppolite et les comités ont dénoncé avec vigueur :
• le secteur dit privé des affaires, accusé de complicité dans la crise ;
• la corruption généralisée, qui sape la gouvernance ;
• l’insécurité endémique, devenue le quotidien des citoyens ;
• une démocratie enlisée, incapable de répondre aux besoins du peuple.
Selon les signataires, seul un recadrage démocratique fondé sur la transparence, la souveraineté nationale et l’inclusion citoyenne peut ouvrir la voie à une refondation réelle d’Haïti.
PRENUS Reginald
Coordonnateur du comité
De communication
