Tensions et violences marquent la premiere journée de mobilisation du 5 fevrier
Le premier jour des manifestations de trois jours, visant à renverser le gouvernement dirigé par le Dr. Ariel Henry en raison de son apparente indifférence face à la crise humanitaire, a été marqué par des scènes de tension et de violence à travers le pays.
À Port-au-Prince, des rafales ont été entendues tôt le matin, semblant avoir pour objectif d’intimider la population à participer aux manifestations. En milieu de journée, la police a dispersé un sit-in du parti “EDE” à Musseau en utilisant des gaz lacrymogènes. En réponse, des manifestants frustrés ont érigé des barricades de pneus enflammés, notamment à Delmas 60 et d’autres endroits.
Aux Cayes, un tragique incident a été signalé avec un mort et trois blessés par balle lors de la manifestation de l’opposition. Un manifestant a été mortellement touché par un projectile, et trois autres ont été blessés par balle.
Dans le département du centre, des actes de pillage ont été observés à la douane de la ville de Papaye, illustrant l’ampleur du mécontentement et des tensions.
Les départements du Nord-Est, de la Grand’Anse et du Nord ont également été touchés, avec des activités au ralenti et des barricades érigées, démontrant l’ampleur de la mobilisation et des mécontentements à travers le pays. La situation souligne la profonde division et la détresse persistante au sein de la population haïtienne face aux défis économiques et politiques.
Rodney Zulmé
