Port-au-Prince paralysée par la grève contre l’insécurité
La première journée de la grève de trois jours déclenchée par la Brigade sectorielle contre la corruption (BSAC) a plongé la capitale haïtienne dans une paralysie modérée.
Au terme de la journée du Lundi 29 Janvier 2024, le constat est clair, la grève initiée par la BSAC fut modérément respectée. Les activités quotidiennes ont été certes touchées, avec des conséquences notables sur la circulation, les établissements scolaires, et le fonctionnement de certaines organisations cependant les chauffeurs de transport public n’ayant pas d’autres ressources n’ont pas respecté le mot d’ordre.
Le trafic routier, déjà entravé par la guerre des gangs et les tensions politiques, a pris de l’ampleur au fil de la journée. Néanmoins à certains endroits, la circulation était complètement inexistante en après-midi en raison des tirs issus d’affrontements entre bandes armées. Des rues habituellement animées ont été désertées, créant une atmosphère de désolation.
De nombreux établissements scolaires ont été contraints de fermer leurs portes, renvoyant les élèves chez eux en raison des difficultés d’accès et des inquiétudes liées à la sécurité. L’éducation, déjà perturbée par les troubles récents, subit ainsi un nouveau coup avec cette grève.
Les organisations, quant à elles, ont fonctionné en partie ou ont été contraintes de réduire leurs activités. La BSAC, en annonçant cette grève, cherche à attirer l’attention sur l’insécurité grandissante dans le pays, dénonçant l’inaction des autorités face aux gangs armés.
Cette grève s’inscrit dans un contexte où la population haïtienne fait face à une crise multiforme, englobant la violence des gangs, les manifestations contre le gouvernement, et l’incertitude politique. Les citoyens expriment ainsi leur désespoir et leur frustration, cherchant à alerter sur la nécessité d’une action immédiate pour rétablir la sécurité et l’ordre.
Rodney Zulmé
