Le Gouvernement invite le peuple à danser le carnaval malgré l’insécurité
Alors que le climat sécuritaire se détériore de plus en plus dans le pays, les autorités persistent dans leur volonté d’organiser le carnaval, suscitant ainsi l’indignation de nombreux citoyens.
Malgré les mobilisations et les appels à annuler les festivités, la Primature a annoncé que les services publics, les commerces, l’industrie et les écoles seront fermés du lundi 12 février à midi jusqu’au mercredi 14 février 2024, dans tout le pays, pour la tenue du carnaval. Cette décision soulève des questions sur les priorités du gouvernement alors que le pays est en proie à une crise sécuritaire majeure.
Le carnaval annuel de Jacmel s’est maintenu le dimanche 4 février malgré les mobilisations et les inquiétudes croissantes quant à la sécurité des participants. Et ce week-end, des ouvriers sont à pied d’œuvre au Champs-de-Mars pour construire des stands, témoignant de la détermination des autorités à maintenir les festivités coûte que coûte.
Cette obstination à organiser le carnaval en dépit du climat d’insécurité et des appels à la prudence suscite l’indignation et le mécontentement de nombreux Haïtiens. Alors que le pays est confronté à des défis majeurs, notamment en matière de sécurité et de stabilité politique, certains estiment que les ressources et les efforts devraient être consacrés à la résolution de ces problèmes urgents plutôt qu’à des festivités qui pourraient mettre en danger la vie des citoyens.
En cette période de crise, il est crucial que les autorités écoutent les préoccupations de la population et prennent des mesures appropriées pour assurer la sécurité et le bien-être de tous les Haïtiens. L’organisation du carnaval ne devrait pas primer sur la sécurité et la stabilité du pays, et il est impératif que les autorités réévaluent leur décision à la lumière des défis actuels auxquels le pays est confronté.
Rodney Zulmé
