La Fédération des Barreaux d’Haïti exprime ses préoccupations face à la crise sécuritaire
Dans un contexte de profonde instabilité en Haïti, la Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) a publié une note de presse exprimant une vive préoccupation face à la situation chaotique qui règne dans le pays. Caractérisée par l’effondrement de l’État et la perte de contrôle de la zone métropolitaine par la police nationale, cette crise a été exacerbée par les actions violentes des gangs armés coordonnés, qui terrorisent, tuent et pillent en toute impunité.
La FBH n’a pas mâché ses mots en dénonçant l’absence de réaction des autorités en charge, notamment du gouvernement intérimaire, face à cette montée de la violence. Pour l’organisation, il est impératif de mettre en œuvre des actions courageuses et imaginatives pour rétablir la paix et la démocratie dans le pays, tout en préservant les acquis de l’État de droit.
Les attaques perpétrées contre les principales infrastructures publiques en Haïti sont particulièrement alarmantes. De nombreux commissariats ont été saccagés et incendiés, tandis que les deux principales prisons du pays ont été vidées lors d’évasions massives. Même l’aéroport international Toussaint Louverture n’a pas été épargné, subissant des attaques d’envergure.
La perte de contrôle de la zone métropolitaine par la police nationale haïtienne est un symptôme clair de l’ampleur de la crise sécuritaire qui sévit dans le pays. Les détenus se retrouvent dans une situation de grande vulnérabilité, tandis que les conditions deviennent de plus en plus précaires pour la population haïtienne dans son ensemble.
Face à cette situation alarmante, la FBH appelle à une réaction urgente de la part des autorités nationales et de la communauté internationale. Il est crucial de mettre fin à l’impunité des gangs armés, de restaurer l’autorité de l’État et de garantir la sécurité des citoyens haïtiens. La préservation de la démocratie et des droits fondamentaux doit rester au cœur de toute action visant à sortir le pays de cette crise sans précédent.
Rodney Zulmé
