Joe Biden envisage des frappes au Moyen-Orient
Le président Joe Biden accuse désormais l’Iran de manière plus explicite que jamais pour la mort de trois soldats américains et envisage les conséquences, alors que les dynamiques politiques intérieures et étrangères entourant sa politique au Moyen-Orient deviennent de plus en plus complexes à chaque instant.
L’attaque survenu ce dimanche en Jordanie, où trois militaires américains dont deux femmes ont été tués, a intensifié la pression sur la Maison Blanche. Biden, qui a été ferme sur sa volonté de ne pas chercher une escalade, doit désormais naviguer dans des eaux politiques de plus en plus troubles. Le président a rencontré son équipe de sécurité nationale, dont le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, revenu au Pentagone pour la première fois depuis une opération pour un cancer de la prostate.
Biden a promis de répondre de manière réfléchie aux attaques, mais la rhétorique s’intensifie. Les troupes américaines ont été prises pour cible plus de 160 fois par des groupes soutenus par l’Iran depuis octobre, ce qui a déjà conduit la Maison Blanche à lancer des frappes de précision contre des milices et à riposter contre les Houthis au Yémen.
Les démocrates s’inquiètent de l’impact potentiel sur la présidence de Biden, craignant qu’elle ne soit dépassée par les événements étrangers. En même temps, les républicains au Congrès appellent à des mesures rapides et certains conservateurs mettent en garde contre des actions militaires trop hâtives.
Rodney Zulmé
La question clé reste de savoir comment Biden réagira face à ces pressions divergentes. L’accusation explicite envers l’Iran renforce la nécessité d’une réponse, mais le président, soucieux de ne pas s’engager dans un conflit élargi, doit peser soigneusement ses options. L’élection présidentielle de 2024 ajoute une couche supplémentaire de complexité, avec Donald Trump cherchant déjà à capitaliser sur la situation pour critiquer la politique étrangère de Biden.
Rodney Zulmé
